Noël avance à grand pas et Port Harcourt reste étrangement calme.
Hormis les innombrables demandes de cadeaux de noël peu de violences. Quelques types (4) ont bien été pris en otages il y a 10 jours, mais à part ça rien de très méchant à signaler. Le calme avant la tempête? Les personnes sondées pensent que non et que noël devrait être relativement calme. Mais précautions tout de même.
J'en reviens au cadeaux de noël. Pour les Nigérians, il est normal de demander toutes les deux secondes quelques chose. Ce sont les "I beg". Et donc du matin au soir, pour n'importe quelle raison. Quelques exemples de la semaine dernière
- Le Mopol qui demande de l'argent à 15h pour aller déjeuner. La raison invoquée n'est pas l'argent (car il reçoit déjà chaque début de semaine de l'argent pour tous les repas de la semaine), mais le fait qu'il n'a pas eu le temps de manger... On rappelle aussi qu'ils bossent 4 heures par jour (et encore ça dépend des jours)
- Le collègue qui réclame une "cleaner allowance". Il considère que c'est à l'entreprise de payer le teinturier pour ses chemises.
- Les gardiens/mopols du camp qui demandent des cadeaux de noël à tout le monde.
- Les serveurs du restaurant au moment où ils t'apportent la note.
- Et à peu près tous les Nigérians intéressés que tu rencontres...
C'est assez anecdotique mais mises bout-à-bout, ces demandes deviennent assez pénibles, surtout lorsqu'elles sont formulées de manière aussi péremptoire.
Un Nigérian est quelqu'un d'adorable la plupart du temps. Sauf lorsqu'on en vient à l'argent. A l'approche de Noël c'est plus que de raison.
Donc moi aussi, I beg quelques Euros (à envoyer par virement bancaire) afin de subventionner la liste de cadeaux déjà immense qui m'attend...
Bécots
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1 commentaire:
Un petit livre à déguster quand on travaille à Port-Harcourt: Xavier Harel "Afrique pillage à huis clos - Comment une poignée d'initiés siphonne le pétrole africain". En particulier pour le Nigéria le chapitre "La city lave plus blanc".
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