lundi, décembre 18, 2006

I Beg...

Noël avance à grand pas et Port Harcourt reste étrangement calme.

Hormis les innombrables demandes de cadeaux de noël peu de violences. Quelques types (4) ont bien été pris en otages il y a 10 jours, mais à part ça rien de très méchant à signaler. Le calme avant la tempête? Les personnes sondées pensent que non et que noël devrait être relativement calme. Mais précautions tout de même.

J'en reviens au cadeaux de noël. Pour les Nigérians, il est normal de demander toutes les deux secondes quelques chose. Ce sont les "I beg". Et donc du matin au soir, pour n'importe quelle raison. Quelques exemples de la semaine dernière

- Le Mopol qui demande de l'argent à 15h pour aller déjeuner. La raison invoquée n'est pas l'argent (car il reçoit déjà chaque début de semaine de l'argent pour tous les repas de la semaine), mais le fait qu'il n'a pas eu le temps de manger... On rappelle aussi qu'ils bossent 4 heures par jour (et encore ça dépend des jours)

- Le collègue qui réclame une "cleaner allowance". Il considère que c'est à l'entreprise de payer le teinturier pour ses chemises.

- Les gardiens/mopols du camp qui demandent des cadeaux de noël à tout le monde.

- Les serveurs du restaurant au moment où ils t'apportent la note.

- Et à peu près tous les Nigérians intéressés que tu rencontres...

C'est assez anecdotique mais mises bout-à-bout, ces demandes deviennent assez pénibles, surtout lorsqu'elles sont formulées de manière aussi péremptoire.

Un Nigérian est quelqu'un d'adorable la plupart du temps. Sauf lorsqu'on en vient à l'argent. A l'approche de Noël c'est plus que de raison.

Donc moi aussi, I beg quelques Euros (à envoyer par virement bancaire) afin de subventionner la liste de cadeaux déjà immense qui m'attend...

Bécots

vendredi, décembre 15, 2006

Une bonne baffe...

Extrait d'un article du Monde (14/12/06). L'ex Premier Ministre Mongol (2004) parle de démocratie et de ressources naturelles.


"Il y a eu des abus très graves, poursuit M. Elbergdorj. Il ne s'agit pas de jeu politique ici. (...) Si nous ne parvenons pas à combattre la corruption, la prochaine génération ne nous pardonnera pas. Je ne veux pas qu'on nous accuse d'avoir apporté la corruption et non la démocratie." Optimiste malgré tout, l'ancien leader étudiant, qui fit chuter la dictature communiste à l'hiver 1990, ajoute : "Les richesses minérales, ça ne veut pas dire grand-chose si nous ne sommes pas capables de les réinvestir dans l'éducation et la santé. (...) On ne veut pas devenir un nouveau Nigeria. L'avantage des derniers arrivants comme nous, c'est d'apprendre des erreurs des autres. Le modèle, c'est plutôt le Canada, l'Australie ou le Chili."

On est pas rendu....
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3230,36-845635,0.html