mardi, octobre 24, 2006

Jagga Jagga

Outre Fela Kuti, qui n'est pas très connu à Port Harcourt (alors que tout le monde sait ici que Taïwo joue à Marseille), la musique Nigériane peut se résumer en un mot : rapatapam! (c'est marrant, quand même que Fela soit moins connu qu'un bon joueur de L1 évoluant dans un club de seconde zone,...).

La plupart des gens écoutent du R'n'B du Ragga Africain et du Rap. A moitié production américaine (50 cents qui s'est fait casser la gueule à Lagos et qui a annulé sa venue ici, Snoop, Beyonce,...) et à moitié production nationale (Eedris Abdulkareem, VIP et d'autres dont je ne connais pas le nom encore)

Deux parmi les thèmes préférés sont : l'état du Nigeria et le 419 (ça, ça sera pour plus tard).

Comme je me suis fait engueulé la dernière fois par Daniel, voici une vidéo de Eedris Abdulkareem. C'est une chanson qui tourne beaucoup en ce moment.

Pour info "jagga jagga" veut dire quelque chose comme "c'est le bordel"...

jeudi, octobre 19, 2006

Un proverbe Africain... enfin je crois

On ne peut pas vouloir manger de l'omelette et ne pas vouloir casser des oeufs.

mardi, octobre 17, 2006

La stat qui tue

Le beat qui tu c'est Cuttie-B et la stat qui tue (tous les jours d'ailleurs) ce sont 300Mds de pétrodollars détournés au Nigeria (perdus dirons nous) lors de ces 40 dernières années. Oui oui 300 milliards en 40 ans.

Source : Banque Mondiale.

Le Gouverneur, les administrés et les filles

Voici quelques jours que M. L'Ambassadeur de France au Nigeria nous a rendu visite. Son discours a été vide voire parfois déroutant. L'important n'était pas la, puisque sa venue lui a permis de serrer les louches et faire acte de présence. Au vu des réactions des uns et des autres, mission remplie, sachant que le verre était tout petit et l'attente encore plus.

Le Far West 2.0 n'est pas prédisposé au protocole, encore moins à l'étiquette et le décalage de comportement entre l'un et les autres (nous, les cowboys, oyibos,...) m'est apparu terrible : la maladresse polie, le costume austère mal taillé, la peur de mal faire associée au soucis de ne rien dire d'un coté, le mépris des élites, le mental de fer et la sympathie parfois envahissante de l'autre. Quelle autre attitude face à un état lointain dont l'emprise ne les effleure même pas, certains depuis 20 ans n'ont ni voté, ni rencontré quelconque mairie, préfecture,... Le sentiment d'administré ne semble pas exister autour de moi.

L'ambiance est au beau fixe : 80% des français n'ont pas le droit de sortir le soir, les saloons sont toujours aussi vides et les filles se demandent toujours pourquoi elles ne sont pas restées définitivement à Lagos, la ville lumière, la ville où tout est possible, la ville de la liberté, la ville consciente... paradoxal non?

Tout va très bien à Port Harcourt, le moral est toujours aussi bon.